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Elle avait 11 ans en 1943 quand elle a été déportée au camp de Ravensbrück … 80 ans plus tard elle a témoigné auprès des élèves de 3e de ses années de déportation.

Ce lundi, les élèves de 3e ont pu assister au témoignage de Lili Keller-Rosenberg également appelée Lili Leignel, une des dernières survivantes françaises de la Shoah. Elle fait partie des 2 500 juifs français revenus des camps nazis (sur 75 000 juifs déportés depuis la France !). C’est donc un témoignage exceptionnel qu’ont pu entendre nos élèves de 3e grâce au Mémorial de la Déportation de la Mayenne.

En visioconférence depuis Laval, Mme Leignel a raconté au travers de son regard d’adolescente de l’époque sa déportation. De famille juive, elle est déportée à l’âge de 11 ans avec toute sa famille vers les camps de concentration nazis. Au cours de son témoignage elle expliqua sa déportation en train vers le camp de Ravensbrück puis de Bergen-Belsen en 1945, ses conditions de vie, le fonctionnement des camps, les violences vues. Elle témoigna de son quotidien d’adolescente marqué par la peur, la mort et la faim.

C’est avec des mots simples, ses mots d’enfant et beaucoup de pudeur que Mme Leignel a raconté ces quelques années de sa vie jusqu’à la Libération du camp de Bergen-Belsen, la mort de son père et son retour en France en 1945.  Ce témoignage fut conclue par un temps d’échange avec les élèves sur place et par le tchat pour les 3e de Martigné.

Depuis de nombreuses années, Mme Leignel rencontre régulièrement des élèves en France et en Europe afin de témoigner et pour ne pas oublier les faits commis par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. C’est donc un travail de mémoire qu’elle s’engage à faire auprès des nouvelles générations qu’elle surnomme « mes petits messagers ».

Ce témoignage fut un moment important et parfois difficile à entendre pour nos élèves de 3e. Cela leur a permis d’entamer une réflexion sur l’importance de la tolérance et du respect des différences. Pour d’autres ce fut également une réelle prise de conscience en leur permettant de mettre un nom, une voix, une personne réelle sur un fait historique jusqu’alors étudié en classe.

 

Ce temps sera repris, étayé et réexploité en cours d’histoire mais également en cours de français sur plusieurs semaines.

 

Marie Jezequel

professeure d’histoire-géographie